Historique
Le Musée du Cinéma et de la Photographie de Saint-Nicolas-de-Port est certainement l’un des plus importants de France par la globalité de son approche pédagogique, l’importance de la superficie, la diversité du nombre des pièces présentées.
En Lorraine, il constitue donc un formidable outil pédagogique dans un décor original et offre facilement aux visiteurs un voyage de deux heures à travers le temps et l’histoire lors des visites guidées agrémentées d’animations diverses (spectacle d’ombres chinoises, projection de lanterne magique, démonstrations diverses de matériel en fonctionnement...).
Origine
L’Association, type loi 1901, à but non lucratif des collectionneurs d’appareils cinématographiques, photographiques, d’arts optiques et vidéo (A.C.M.C.) s’est constituée le 22 février 1997 à Saint-Nicolas-de-Port dans le but de créer et de gérer un musée dédié à l’histoire de l’animation de l’image, de la photographie, du cinéma et tous les arts complémentaires comme la vidéo.
Les buts principaux sont :
- de réunir les collectionneurs et amateurs de photographie et de cinéma,
- d’assurer la conservation du patrimoine, de partager les connaissances,
- de diffuser la culture scientifique et technique.
L’Association travaille dans une véritable démarche technique, scientifique, culturelle et d’éducation à l'image.
Le chantier des 3 premières salles a été présenté officiellement le 6 décembre 1997. L’inauguration et l’ouverture au public date du 4 mai 1998.
Pourquoi un Musée du Cinéma et de la Photographie ?
La France est le berceau créateur :
- de la projection de dessins animés sur grand écran,
- de l’invention de la photographie,
- du cinéma,
- du 7° art et du cinéma fantastique,
- du cinémascope,
- du premier format pour amateur,
- de la technique d’envoi de photographies par le réseau téléphonique puis par ondes radio,
- du zoom
- et a largement contribué à l’arrivée de la télévision.
En 1914, 80% de la production mondiale cinématographique était française. Le grand Public ignore très souvent le savoir faire et l’œuvre de nos ancêtres. La cohésion nationale ne passe-t-elle pas par l’appropriation de notre histoire commune.
Les musées en France restent encore bien rares sur ce sujet (Principalement le Musée Nicephore Niepce à Chalons sur Saône, l'Institut Lumière à Lyon, les musées de la Cinémathèque et de Bièvres dans la région Parisienne..).
En partant de ce constat, un collectionneur passionné, Marcel MABILLE cherche à réaliser le rêve de sa vie en créant un musée dédié au cinéma.
Il réalise plusieurs expositions et conférences, notamment en 1995, l’année du centenaire de la première projection de cinématographe à Paris par les frères LUMIERE. Son projet de création d’un musée commence à être connu et trouve enfin un écho favorable fin 1996 au niveau de la commune de Saint-Nicolas-de-Port qui dispose de vastes locaux devenus sans affectation.
En effet, la commune venait de récupérer les bâtiments désaffectés de l’ancien collège, reconstruit plus loin à neuf. A l’origine, il s’agissait des anciennes casernes du 4ème Bataillon de chasseurs à pieds (le 4ème B.C.P.) qui s’illustra dans les premiers combats de la première guerre mondiale au lieu dit le Léomont au Nord de Lunéville pour empêcher les troupes allemandes d’encercler puis d’occuper Nancy (qui restera ainsi libre durant toute la guerre). Signe du destin, peut-être, le grand poète et scénariste Jacques PREVERT séjournera quelques semaines dans cette caserne.
La commune s’engage donc dans la mise à disposition et l’entretien de l’un de ses bâtiments municipaux pour réaliser le musée, avec l’attribution d’aides pratiques ponctuelles et d’une subvention annuelle de fonctionnement qui couvre globalement .la moitié des dépenses de fonctionnement. Le reste du financement est apporté par les visiteurs et la contribution des bénévoles.
Une volonté municipale de développement du territoire
La crise économique a conduit à la fermeture des principales entreprises de la ville. La brasserie de Saint-Nicolas-de-Port a été transformée en musée, l’imprimerie Ferry, la menuiserie Baldini, le dépôt pétrolier ont fermé ou ont été délocalisés ... Heureusement, la Basilique est sauvée de la ruine grâce à un fabuleux legs. L’opération de réintroduction de la cigogne blanche connaît une belle réussite. Le maire de l'époque, Madame Mireille Pichereau, pense que la création d’un nouveau musée confortera l’attrait touristique de la ville. La Commune espère voir ainsi dans ses murs l’ouverture d’un Hôtel Restaurant.
Progressivement et méthodiquement, l’ensemble du bâtiment mis à disposition par la Commune est rénové. Des fresques murales réalisées par des artistes locaux et divers décors présentent les matériels dans une ambiance originale. Les municipalités successives, conduites par Monsieur Luc Binsinger, continuent d'accorder le soutien indispensable à la vie du Musée.
Plus de 3000 pièces ou ensembles d’éléments sont présentés sur une surface globale d’exposition de 1 000 m2. Le matériel provient de mises en dépôt et de dons par des collectionneurs ou de simples particuliers (appareils photographiques, caméras, projecteurs, films, photographies, accessoires d’éclairage, de prise de son, petits matériels techniques de récupération comme moteurs électriques, mécano, etc… afin de constituer des automates pédagogiques).
Une équipe dynamique
Le fonctionnement associatif conduit à réunir les diverses compétences des bénévoles qui oeuvrent régulièrement pour l’entretien, la décoration, mais aussi l’accueil des différents publics. L’association est un lieu de vie qui n’est pas simplement réservé aux spécialistes de l’image et du son. L'Association est largement ouverte aux amoureux du bricolage, de la décoration, de la couture, de la pédagogie, de l’accueil.
Un emploi d'agent d'accueil, partiellement subventionné par la Commune, a été créé en 2009. Les recettes des visiteurs contribuent donc à assurer un complément de financement indispensable.
Marcel MABILLE, fondateur du Musée, Président d'Honneur, décédé en 2014.
dates : 22 février 1997 : approbation du projet de création d'un musée (manifeste) et Assemblée Générale extraordinaire constitutive de l'Association ACMC - 3 novembre 1997 : signature avec la municipalité d'une convention d'occupation d'un bâtiment de l'ancienne caserne du 4° BCP - 6 décembre 1997 : visite par les élus des 3 premières salles - 30 avril 1998 : inauguration officielle par la Mairie - 4 mai 1998 première journée d'ouverture au public